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Un code noir
Pour que la race noire
soit religieusement assimilée par la Religion de son colonisateur
- et donc par le colonisateur lui-même - jusqu'au point
où elle l'est de nos jours, il a fallu l'emploi de certains
instruments, des outils spécifiques : des lois fort précises,
des codes également très précis afin que,
passant d'une manière simple et facile, tout ceci devienne
ancré, aussi profondément que ça l'est maintenant,
dans la génération noire contemporaine. Qu'est-ce
que leurs ancêtres ont bien pu avoir à subir pour
que cela aboutisse à cette génération d'aujourd'hui,
complètement perdue... car elle est perdue, partout, où qu'elle
se trouve, que ce soit en Afrique ou dans la diaspora noire.
Regardons donc de plus près "Le Code Noir" ; il était
censé être la première protection légale
des esclaves. Il fut instauré, en mars 1685, par une ordonnance
de Louis XIV, Roi de France, et il rend bien compte de la barbarie
des esclavagistes français de l'époque ; il témoigne
aussi parfaitement de l'importance de l'assimilation religieuse
nécessaire à la domination des esclaves noirs.
Ce "Code Noir" est composé de 60 articles ; nous
ne considérerons ici que ceux qui nous intéressent
le plus(*} :
Article Premier. Voulons que l'Edit du feu roi de glorieuse
mémoire,
notre très honoré seigneur et père, du 23
avril 1615, soit exécuté dans nos îles ; se
faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos
dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence,
auxquels, comme aux ennemis déclarés du nom chrétien,
nous commandons d'en sortir dans trois mois à compter du
jour de la publication des présentes, à peine
de confiscation de corps et de biens.
(*) En liens vous trouverez l'adresse
d'un Site Web offrant le texte complet des 60 articles
de ce "Code
Noir".
Article 2. Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront
baptisés et instruits dans la Religion Catholique, Apostolique
et Romaine. Enjoignons aux habitants qui achètent des nègres
nouvellement arrivés d'en avertir dans huitaine au plus
tard les gouverneurs et intendants desdites îles, à peine
d'amende arbitraire, lesquels donneront les ordres nécessaires
pour les faire instruire et baptiser dans le temps convenable.
Article 3. Interdisons tout exercice public d'autre religion
que la Religion Catholique, Apostolique et Romaine. Voulons
que les
contrevenants soient punis comme rebelles et désobéissants à nos
commandements. Défendons toutes assemblées pour cet
effet, lesquelles nous déclarons conventicules, illicites
et séditieuses, sujettes à la même peine qui
aura lieu même contre les maîtres qui lui
permettront.
Article 4. Ne seront préposés aucuns commandeurs à la
direction des nègres, qui ne fassent profession de la Religion
Catholique, Apostolique et Romaine, à peine de confiscation
desdits nègres contre les maîtres qui les auront préposés
et de punition arbitraire contre les commandeurs qui auront accepté ladite
direction.
Article 8. Déclarons nos sujets qui ne sont pas de la Religion
Catholique, Apostolique et Romaine incapables de contracter à l'avenir
aucun mariage valable, déclarons bâtards les enfants
qui naîtront de telles conjonctions, que nous voulons être
tenues et réputées, tenons et réputons
pour vrais concubinages.
Article 38. L'esclave fugitif qui aura été en fuite
pendant un mois à compter du jour que son maître l'aura
dénoncé en justice, aura les oreilles coupées
et sera marqué d'une fleur de lys sur une épaule
; s'il récidive un autre mois à compter pareillement
du jour de la dénonciation, il aura le jarret coupé,
et il sera marqué d'une fleur de lys sur l'autre épaule
; et la troisième fois, il sera puni de mort.
Article 44. Déclarons les esclaves être meubles et
comme tels entrer dans la communauté, n'avoir point de suite
par hypothèque, se partager également entre les cohéritiers...
Etant informés de tout ceci, à la lumière
de tout ceci, comment des Créoles dans les îles, telle
que l'île Maurice, la Martinique, la Guadeloupe, Haïti,
peuvent-ils, lors d'une visite officielle du Pape, parcourir les
rues à genoux en demandant que ce dernier les
pardonne,
eux ? Ils devraient plutôt parcourir les rues debout, tout
en exigeant des excuses publiques du Pape usurpateur de Rome, et
devraient aposta-sier, abjurer cette Institution qui continue à les
tenir en esclavage mental !
C'est comique de voir à l'île Maurice des Créoles,
descendants des esclaves, pousser dans la rue des lits portant
des malades et des infirmes, ceci lors de la visite du Pape, afin
que lui, suprême autorité de l'Eglise Catholique,
puisse devant ses fidèles procéder à quelques
miracles ! Aucun Pape du Vatican, depuis le début de la
Papauté n'a jamais procédé à un
quelconque miracle, aucun !
Le Vatican n'a jamais été mandaté par quelque
Prophète que ce soit, ni par Moïse, ni par Jésus,
il n'est donc nullement habilité à parler en son
nom ; il n'a pas reçu non plus de Yahvelohim le mandat de
parler en son nom ! L'Eglise Catholique Romaine n'a jamais été mandatée
pour être intermédiaire entre les habitants des Cieux
et les Hommes et Femmes de la Terre, jamais ! Les responsables
de cette Eglise usurpatrice ont créé et fabriqué de
toutes pièces leur Institution 3 siècles après
la mort de Jésus... oui, 300 ans après la mort de
Jésus, soit 15 générations après
sa mort !
Comment se peut-il que des descendants d'esclaves et
des Africains puissent accorder du crédit à cette institution sans
mandat, alors qu'elle a fait tant de mal déjà et
qu'elle continue toujours à en faire ? Parce que ces êtres
humains, de génération en génération,
ont été objets d'une éducation qui les a élevés...
vers le bas et, conditionnés au point où ils l'étaient,
ils ont vécu sans se poser de bonnes questions, sans jamais
remettre en cause les choses qu'on leurs enseignait, se conduisant
comme un troupeau de moutons bêlants qui suit juste le reste
de la troupe, parce que c'est comme ça et parce que cela
a toujours été comme ça, restant dans un somnambulisme
collectif bien entretenu par l'Eglise qui endort les esprits, car
endormir les gens a toujours été la stratégie
de cette institution, dans le but évident de se maintenir
au pouvoir... en écartant tout le monde de la vérité.
Pour illustrer ce dernier propos, voici une belle preuve
de cette stratégie de l'Eglise ; on la trouve
dans un document rédigé en
1550 par les cardinaux réunis pour l'élection
du pape GUILLOIII ; par ce texte ces prélats conseillent
au Pape ce qu'ils estiment être indispensable quant à la
gestion des affaires du Vatican. Ce document est conservé à la
bibliothèque nationale de Paris, en voici un extrait
particulièrement
révélateur : «
La lecture de l'Evangile doit être permise le moins
possible spécialement en langues modernes et seulement
dans les pays soumis à notre autorité.
Le peu qui est lu et généralement à la messe
devrait suffire et il devrait être défendu à quiconque
d'en lire plus.
Tant que le peuple se contentera de ce peu, vos intérêts
prospéreront, mais sitôt qu'il voudra en lire davantage,
vos intérêts commenceront à souffrir.
Voici le Livre [la Bible], plus qu'aucun autre, qui provoque
contre nous la rébellion, les tempêtes,
qui risquent de nous perdre.
De ce fait, si quelqu'un examine
soigneusement l'enseignement de la
Bible et sa comparaison de date avec notre église,
il trouvera bien vite
les contradictions, et verra que notre enseignement,
souvent, s'écarte
de celui de la Bible, et plus fréquemment
encore est en opposition avec
elle.
Si le peuple se rend compte de ceci, il provoquera
sans repos, jusqu 'à
ce que tout soit révélé, et alors nous deviendrons
l'objet de la dérision
et de la haine universelle.
Il est donc nécessaire que la Bible soit extraite et enlevée
des mains du
peuple, cependant avec grande prudence, pour ne
pas provoquer
tumulte. »
On ne peut pas être plus clair ! Le pouvoir avant tout, et
même avant la Vérité, voilà depuis toujours
la doctrine de l'Eglise Catholique Chrétienne
...
C'est pour cela, entre autres, que le Grand Prophète noir,
Simon Kimbangu, disait à son peuple :
«
Continuez à lire la Bible. A travers ses écrits,
vous arriverez à discerner les actes de ceux qui sont venus
vous apporter ce livre et les écrits ou principes moraux
contenus dans ce livre. Il faut qu'un voleur soit saisi avec l'objet
qu'il a volé ! ».
Mais qu'est-ce qu'ils ont au juste volé ? Vous trouverez
réponse à cette question dans les
pages : "Le
polythéisme de nos ancêtres africains
: source de Vérité".

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